Maximiser Votre Migration vers le Cloud : Le Guide Complet

Maximiser Votre Migration vers le Cloud

Maximiser Votre Migration vers le Cloud : Un Guide Complet

La migration vers le Cloud est devenue incontournable dans le paysage technologique actuel. Pourtant, il ne suffit pas de se lancer à l'aveugle. Une planification minutieuse, une compréhension approfondie des coûts et des étapes, ainsi qu'une stratégie bien définie sont essentielles pour une migration réussie. Dans cet article, nous explorerons comment optimiser votre migration vers le Cloud, en mettant l'accent sur les aspects essentiels qui vont bien au-delà des simples aspects techniques.


La Migration vers le Cloud

La migration vers le Cloud est une étape cruciale pour de nombreuses entreprises cherchant à tirer parti des avantages de l'informatique en nuage. Voici un guide complet pour vous aider dans ce processus :

Déterminez Votre Objectif : Avant de migrer, clarifiez vos objectifs. Pourquoi souhaitez-vous migrer vers le Cloud ? Que voulez-vous accomplir ? Cette étape aidera à orienter vos décisions ultérieures.

Choisissez le Type de Cloud : Il existe différents types de cloud, notamment public, privé et hybride. Sélectionnez celui qui correspond le mieux à vos besoins et contraintes.

Évaluez Vos Ressources : Faites un inventaire de vos ressources existantes, y compris les applications et les données. Identifiez ce qui peut être migré et ce qui doit rester sur site.

Sécurité : La sécurité est essentielle. Assurez-vous que vos données seront protégées dans le cloud. Mettez en place des mécanismes de sécurité robustes.

Sélectionnez des Outils de Migration : Trouvez les outils de migration appropriés. Recherchez des listes des "meilleurs outils de migration vers le Cloud" pour vous aider à choisir les plus adaptés.

Planifiez la Migration : Élaborez un plan détaillé, y compris les étapes de migration, les délais et les responsabilités.

Formation et Sensibilisation : Assurez-vous que votre équipe est formée à l'utilisation du Cloud. Une transition en douceur nécessite une compréhension adéquate.

Migration Progressive : Il est judicieux de procéder à une migration progressive, en commençant par des applications et des données moins critiques, pour minimiser les risques.

Tests Rigoureux : Effectuez des tests approfondis pour vous assurer que tout fonctionne correctement après la migration.

Surveillance Continue : Après la migration, surveillez en permanence les performances et la sécurité pour détecter et corriger les problèmes rapidement.

Optimisation : Cherchez des moyens d'optimiser l'utilisation des ressources Cloud pour réduire les coûts et améliorer l'efficacité.

En suivant ces étapes, vous serez mieux préparé pour une migration réussie vers le Cloud, en maximisant les avantages tout en minimisant les risques.

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Transitionner vers le Cloud, bien sûr, mais à quel coût exact ?

Certainement, ce ne sont pas des individus axés sur la technicité qui m'ont sollicité, mais principalement des cadres novices. Leur interrogation principale n'était pas tant centrée sur le Cloud que sur la démarche de migration vers le Cloud. Ils percevaient cela à travers le prisme des coûts et des risques liés à cette transition. Les visiteurs de mon stand au Google Cloud Summit ont posé des questions pertinentes, qui peuvent se résumer ainsi : "Vous maîtrisez apparemment la migration et l'exploitation dans le Cloud, mais pourriez-vous me donner une idée des coûts que cela représenterait pour mon système d'information ? Quels sont les risques associés à cette migration avec votre assistance ? Comment puis-je être certain que cela se déroulera de manière optimale pour mes intérêts et que je le ferai correctement ?

Cela a été une expérience particulièrement enrichissante, d'autant plus que ces interrogations venaient de professionnels responsables de budgets considérables et chargés de guider la stratégie informatique globale de leur entreprise. Ils n'ont pas le droit à l'erreur, car ils ne sont pas là pour simplement expérimenter un concept (POC). En fait, la plupart d'entre eux avaient déjà réalisé ou fait réaliser un POC. Leur objectif va bien au-delà de l'expérimentation. Dans de telles situations, il est tentant de répondre par un "ça dépend", ce qui sous-entend que la question n'a pas de réponse simple, et il est impératif de fournir des arguments solides pour étayer la réponse.

Quels sont les véritables facteurs qui influent sur la migration vers le Cloud ?

Avant tout, félicitons ces participants, car ils ont fait le déplacement pour découvrir de première main ce qu'implique le Cloud, en le vivant concrètement lors d'un salon professionnel. C'est une démarche extrêmement précieuse pour établir un dialogue, se confronter à la réalité du terrain, et entamer ou approfondir sa compréhension du sujet. Tout commence par cette expérience. De plus, ils ont eu l'opportunité d'assister à des démonstrations et des preuves de concept (POC). Lors d'un salon, on peut également explorer d'autres démonstrations, découvrir des cas d'utilisation auxquels on n'aurait pas pensé, tirer des enseignements des retours d'expérience, et même se renseigner sur les offres de financement proposées par les fournisseurs de services Cloud, ce qui peut réduire le coût total de possession (TCO).

L'indicateur TCO, dont le mode de calcul n'est pas standardisé, englobe tous les coûts directs et indirects associés à la plateforme de destination.  

Lorsque l'on envisage une migration, il est impératif de prendre en considération l'ensemble des études préalables réalisées, ainsi que les coûts inhérents à la migration proprement dite. Il ne s'agit pas uniquement des coûts de fonctionnement (run). Cependant, le fait que le fournisseur de services Cloud prenne en charge une partie de ces coûts permet de réduire leur impact.

Pour optimiser votre migration vers le Cloud, l'une des étapes essentielles consiste à s'engager dans l'acculturation et la formation. Comprendre la migration vers le Cloud revient en premier lieu à apprendre à distinguer ce qui mérite d'être migré de ce qui ne le nécessite pas. Il est donc fondamental de comprendre les similitudes et les différences entre une infrastructure Cloud et une infrastructure On-Premise. De plus, il est crucial de déterminer ce qui peut être considéré comme des dépenses d'exploitation (OPEX) au sein de votre système d'information ou de vos produits. En fin de compte, dans la grande majorité des cas, l'infrastructure résultante sera de nature hybride, combinant des éléments Cloud et On-Premise.

La transition vers le Cloud commence par un investissement culturel, mais les avantages qui en découlent sont considérables. En général, migrer vers le Cloud signifie passer d'une approche centrée sur les dépenses en capital (Capex) à une focalisation sur les dépenses opérationnelles (Opex). Cette approche, axée sur l'optimisation de l'utilisation des ressources, présente des avantages environnementaux et peut contribuer à une démarche de Green IT, une initiative encouragée par les fournisseurs de services Cloud.  

Pour réussir une migration vers le Cloud, il est essentiel d'avoir une équipe ou une personne dédiée pour piloter le projet, promouvoir la transition, et convaincre les parties prenantes, comme c'est le cas pour tout projet de transformation.

Sur le plan technique, initier une migration vers le Cloud peut être considéré comme l'extension de son infrastructure vers un autre centre de données. Cette approche initiale est une base solide pour optimiser la migration vers le Cloud. Il s'agit de trouver des parallèles avec ce que l'on maîtrise déjà et d'évaluer ce qu'il faut acquérir ou externaliser. En réalité, de nombreuses problématiques seront similaires : il sera nécessaire de mettre en place des interconnexions et d'estimer les coûts liés aux échanges de données entre l'infrastructure On Premise et celle dans le Cloud. Ces coûts incluent le transfert des données de stockage et de calcul pour la migration proprement dite, ainsi que les frais pour les échanges de données en production après la migration. Ces coûts de trafic sont intégrés dans le coût total de possession (TCO).

Pendant la transition entre ces deux modes de fonctionnement, une phase hybride est inévitable. Une partie de l'infrastructure, de plus en plus réduite au fil du temps, restera en mode On Premise. Cela s'applique également à l'acquisition et à l'exploitation de services. Dans certains cas temporaires, il peut être nécessaire de posséder simultanément la même ressource en mode On Premise et dans le Cloud, notamment pour des applications sous licence ou des bases de données. Cette situation a un impact sur le coût total de possession (TCO). Pour réduire ces coûts redondants, il peut être nécessaire de fermer temporairement des services ou l'accès à certaines applications. L'optimisation doit donc tenir compte des impacts qui vont bien au-delà de la sphère du Cloud.

En partant de cette observation, il devient évident qu'il est essentiel de planifier et d'organiser la migration avec soin. La migration d'une base de données ne peut pas être traitée de la même manière que la migration d'un serveur web, tout comme la migration d'un ERP diffère de celle d'une application de Marketplace.

L'Acculturation : La Première Étape Cruciale

Avant de plonger tête première dans le Cloud, il est impératif de comprendre ce qui doit être migré et ce qui ne le doit pas. Une migration efficace commence par une solide acculturation et une formation appropriée. Vous devez être en mesure de distinguer ce qui est similaire entre une infrastructure Cloud et une infrastructure On Premise, tout en identifiant ce qui peut être considéré comme des dépenses opérationnelles (OPEX) par opposition aux dépenses en capital (CAPEX). Dans la plupart des cas, l'infrastructure finale sera hybride, combinant les deux mondes.

L'investissement culturel dans l'acculturation sera grandement récompensé. En migrer vers le Cloud signifie repenser les OPEX plutôt que les CAPEX, ce qui a un impact environnemental et peut s'inscrire dans une démarche de Green IT, une perspective que de nombreux fournisseurs de Cloud mettent en avant. Une ou plusieurs personnes doivent prendre le leadership du projet, évangéliser et convaincre les parties prenantes, comme pour tout projet de transformation.

L'acculturation fait référence au processus par lequel un individu ou un groupe adopte et s'adapte à la culture d'une autre société. Ce processus implique souvent des changements dans les normes, les valeurs, les comportements, et les pratiques culturelles. Il peut se produire de manière réciproque, où les deux cultures impliquées subissent des changements, ou de manière unilatérale, où une culture influence davantage l'autre.

L'acculturation peut prendre différentes formes, notamment l'assimilation, l'intégration, la séparation, et la marginalisation. L'assimilation implique une adoption complète de la culture dominante, tandis que l'intégration consiste en une coexistence harmonieuse des deux cultures. La séparation se produit lorsque les individus maintiennent leur culture d'origine sans interaction significative avec la culture dominante, et la marginalisation se réfère à une situation où les individus sont exclus des deux cultures.

En ce qui concerne la question précise de la relation entre l'acculturation et la santé mentale et physique, il existe des recherches montrant que le style d'acculturation peut avoir un impact. Cependant, il est nécessaire de se référer à des sources spécifiques pour obtenir des informations plus détaillées sur cette relation.

La Migration Technique : Un Défi Bien Réel

Techniquement, la migration vers le Cloud peut être vue comme une extension de votre infrastructure vers un autre data center. L'astuce pour optimiser votre migration réside dans la capacité à établir des parallèles entre ce que vous savez déjà faire et ce qui doit encore être acquis. Certains problèmes resteront similaires, tels que la nécessité d'interconnexions et le coût de transfert de données entre l'infrastructure On Premise et l'infrastructure Cloud. Vous devrez prendre en compte les coûts de stockage et de calcul pour la migration elle-même, ainsi que les coûts d'échange de données après la migration.

Entre ces deux modes de fonctionnement, une phase hybride subsistera, avec une partie de l'infrastructure toujours On Premise. Cela se produira également pour l'acquisition et l'exploitation de services. Parfois, la migration peut même nécessiter temporairement la duplication de ressources à la fois On Premise et dans le Cloud, ce qui impacte le coût total de possession (TCO). Réduire ces coûts implique parfois la fermeture temporaire de certains services ou l'accès à certaines applications.

Planifier pour Réussir

Avec ces considérations à l'esprit, une planification minutieuse est essentielle. La migration ne peut être entreprise de manière improvisée. La phase initiale doit commencer par un audit approfondi pour déterminer qui et quoi inclure. Comment identifier les impacts ? Une réponse clé se trouve dans le Cloud Adoption Framework (CAF), qui offre des guides à suivre et des étapes à respecter pour réussir votre migration vers le Cloud. Il existe différents CAF, mais ils suivent globalement les mêmes étapes : "Think", "Build", "Migrate", "Run."

Il est préférable de s'approprier le modèle CAF et de l'adapter à vos besoins spécifiques. Pourquoi ne pas solliciter des experts pour vous guider ? Pourquoi ne pas commencer par appliquer cette démarche sur une partie limitée de votre infrastructure, minimisant ainsi les risques ?

Penser en Termes de Coûts et de Préparation

Optimiser votre migration vers le Cloud exige d'investir du temps en amont, au stade de la réflexion. Il est crucial de répondre à trois questions essentielles : êtes-vous prêt à migrer (Migration Readiness Assessment) ? Qu'est-ce qui peut être migré dans le Cloud (Cloud Readiness Assessment) ? Comment allez-vous migrer vers le Cloud (outils d'assessment, infra as code, DevOps, gestion de la configuration, gestion des correctifs, ITSM) ?

La Phase : Think

La phase "Think" ne se limite pas à des considérations techniques. Il est impératif de tenir compte de l'adhésion de l'ensemble des acteurs de l'entreprise à la migration vers le Cloud, mesurer l'impact sur le business, la gouvernance, et les équipes qui utiliseront les ressources hébergées dans le Cloud. Toutes ces ressources doivent être mises à disposition à la demande et facturées en conséquence. L'optimisation ne doit pas s'arrêter avec la fin de la migration, mais se poursuivre avec l'adoption de démarches FinOps pour auditer les usages, les coûts et rationaliser les ressources de manière régulière.

Think" ou "Assess" ne se limitent pas à des considérations techniques. Il est tout aussi crucial de prendre en considération d'autres facteurs, tels que l'adoption de la migration vers le Cloud par l'ensemble des départements et parties prenantes de l'entreprise. Cela implique d'évaluer l'impact sur l'activité, la gouvernance, ainsi que sur les équipes qui utiliseront désormais des ressources hébergées dans le Cloud. Idéalement, ces ressources doivent être mises à disposition à la demande et facturées en fonction de l'utilisation par les utilisateurs.

Optimiser une migration vers le Cloud implique également de responsabiliser et sensibiliser tous les utilisateurs à une utilisation économe des ressources Cloud. L'optimisation ne se limite pas à la période de migration ; elle doit se poursuivre grâce à des approches FinOps. Cela inclut l'audit régulier des utilisations et des coûts, ainsi que la rationalisation des ressources. Économiser lors de la conception et de la réalisation de la migration vers le Cloud n'a de sens que s'il s'inscrit dans une démarche d'amélioration continue. Il est possible d'externaliser la gestion FinOps, mais cela a un coût, qui, bien que prévisible, peut également être optimisé.

L'ensemble de ces études vise à créer une cartographie complète de l'infrastructure existante et à définir le périmètre des parcs et/ou des services à migrer. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de tenir des ateliers avec les parties prenantes pour identifier les spécificités, examiner l'architecture existante avec ses limites et avantages. Les outils de collecte de données fournis par les fournisseurs de services Cloud seront utiles pour dimensionner les ressources cibles. Cependant, il est possible d'obtenir des informations équivalentes en se basant sur un historique significatif des métriques de surveillance de l'infrastructure, ce qui peut représenter un gain de temps considérable lors de la phase initiale de construction.

On peut alors établir les grandes orientations de l'architecture finale ainsi que les exigences préalables pour les services visés, telles que la connectivité VPN/liaison privée, le choix entre IaaS et PaaS, les niveaux de service (SLA), les objectifs de temps de rétablissement (RTO) et de point de récupération (RPO). À ce stade, il n'est pas nécessaire de s'engager avec un fournisseur de services Cloud particulier. Cette approche offre la flexibilité nécessaire pour la phase suivante, qui consiste à optimiser les coûts en comparant différentes offres. Il convient de noter que des considérations juridiques ou organisationnelles peuvent conduire à choisir un Cloud Souverain, ce qui peut limiter les options d'optimisation.

À ce point, il est possible de posséder un "Conception de Haut Niveau" qui synthétise les besoins globaux à satisfaire ainsi que les services à mettre en place dans la zone cible, généralement en maintenant une iso-fonctionnalité avec l'infrastructure d'origine dans la plupart des cas.

La Phase Build

Une fois que la phase théorique "Think" est établie, nous entrons dans la phase "Build". Tout comme nous avons réalisé qu'un serveur web ne se migre pas de la même manière qu'une base de données, cette prise de conscience est appliquée à l'ensemble des ressources à migrer. L'objectif de la phase "Build" est de définir plus précisément les besoins, de dimensionner les ressources, de comprendre pleinement l'étendue de l'infrastructure à migrer, et de la découper en "business cases" ou "domaines applicatifs". Cela permet d'établir des priorités, d'identifier les risques et de les traiter de la même manière que dans tout autre projet. De plus, cela permet de raffiner le coût total de possession (TCO), en particulier pour les coûts liés à l'exploitation.

Pendant cette phase, il est également crucial de déterminer le degré d'optimisation que l'on souhaite atteindre lors de la migration.

Indéniablement, la période de migration offre une opportunité idéale pour envisager la transformation du système d'information (SI) et des applications. Bien que cela ne soit pas impératif, il est vivement conseillé. On peut mettre en œuvre l'approche des "5R de Gartner" pour définir une stratégie, élément par élément, qu'il s'agisse de machines, de services ou d'applications. Ces "5R" comprennent les options suivantes : Rehost (relocalisation), Refactor (restructuration), Replatform (replateforme), Rebuild (reconstruction) et Replace (remplacement). Cette méthode permet de personnaliser la stratégie de migration en fonction des besoins spécifiques de chaque composant du SI, ce qui s'avère essentiel pour optimiser le processus de migration.

Même en évitant la démarche des 5R, l'ajustement approprié des ressources, connu sous le nom de "right sizing", peut avoir un impact significatif sur le Coût Total de Possession (TCO). Cela implique l'identification de ressources qui sont surdimensionnées par rapport aux besoins réels et leur adaptation à l'architecture cible.

De plus, il est essentiel d'identifier des modèles de migration. Ces modèles impliquent de relier les meilleures pratiques de chaque cas de migration, de comprendre leurs limites et leurs impacts, afin de prendre des décisions stratégiques alignées sur ces pratiques exemplaires. Il est possible qu'il existe plusieurs modèles de migration adaptés à différents usages ou configurations d'application. Parmi les aspects de la stratégie, on peut, par exemple, décider si les machines virtuelles Windows seront migrées vers des environnements où les licences sont facturées à l'utilisation ou non.

Tout comme l'apprentissage se fait progressivement en prenant des petites étapes, la migration d'infrastructures est souvent plus efficace lorsqu'elle commence par des composants bien identifiés et se déroule avec prudence. Cette approche permet d'acquérir les meilleures pratiques et l'expérience nécessaires pour progresser rapidement et atteindre des objectifs plus ambitieux. Souvent, opter pour une migration totale dite "big bang" n'est pas la méthode optimale pour réussir. Il est préférable de rester ouvert à la possibilité de changer de modèle de migration au besoin et d'opter pour une approche plus adaptée à chaque situation.

Utiliser l'approche des "5R" implique de prévoir l'optimisation à toutes les étapes de la migration : avant, pendant et après. Cela s'explique par le fait que l'optimisation est une composante intrinsèque du processus de migration, qui perdure même après son achèvement.

Selon le tarif indiqué par un fournisseur de services cloud pour chaque modèle, il sera possible, à l'issue de cette analyse, de sélectionner le prestataire de services cloud qui correspond le plus efficacement à vos exigences. Cette optimisation implique également de faire le choix du fournisseur le mieux adapté à la cible appropriée.

La migration peut engendrer des coûts élevés, en particulier en raison de l'impact significatif de la bande passante disponible sur les frais de transfert, la durée du processus, et les préoccupations relatives à la sécurité des données pendant le transfert. Pour optimiser les coûts, il est possible de planifier des migrations en dehors des heures de travail habituelles ou d'envisager des solutions de transfert spécialisées. Il est crucial de prendre en compte et de définir ces coûts et contraintes avant d'entamer la migration, afin d'éviter les surprises et les obstacles inattendus lors du jour de la migration.

L'optimisation de la migration cloud lors de la phase de construction ("Build") implique une planification minutieuse de la manière dont le Système de Management de la Sécurité de l'Information (SMSI) sera mis en œuvre. Cela commence par la configuration préalable de toutes les ressources nécessaires dans le cloud avant d'initier la migration. Il est possible d'adopter une approche de sécurité Zero Trust Cloud, qui consiste à définir la topologie du réseau, spécifier les services prérequis pour sécuriser et déployer une "zone" cible. Cette zone permettra d'accueillir les machines virtuelles et les services à migrer, ce qui est communément appelé une "Landing Zone". Plusieurs modèles de Landing Zone existent, par exemple, Azure les désigne comme des "Blueprints". Chaque fournisseur cloud propose ses propres modèles, mais ils abordent généralement les mêmes défis. Cette phase de construction ("Build") permet de créer un dossier de conception détaillée, également connu sous le nom de "Low Level Design".

Avant d'entamer toute migration, il est essentiel de mettre en place les outils de surveillance des ressources, de former ou recruter le personnel en charge des opérations en cours d'exécution (run), et de formaliser de manière précise les procédures d'intervention. Cecela est nécessaire pour garantir le maintien d'un niveau de service de qualité adéquat.

À la fin de la phase de "Build", la Landing Zone est mise en place, ainsi que tous les services associés, en utilisant les outils préalablement définis, tels que Terraform et Ansible pour l'infrastructure en tant que code, et la méthode de déploiement en continu (CI/CD).

Ces deux étapes ont principalement impliqué des investissements, ce qui pourrait sembler à première vue être en contradiction avec l'idée d'optimisation. Il est essentiel de comprendre que débuter par des investissements et une planification est nécessaire pour générer un impact significatif, mesurable dans la durée, quantifiable et justifiable en termes d'optimisation des coûts (financiers, temporels et humains) liés à une migration vers le Cloud.

Au cours des phases "Think" et "Build", il était également envisageable de planifier l'outillage à déployer après la migration, ainsi que de considérer les modifications nécessaires pour faire évoluer l'environnement existant. Il est important de noter que la migration peut être entreprise sans atteindre une optimisation financière maximale. Parfois, il est judicieux d'attendre après la migration pour observer l'évolution des besoins et des usages, ce qui permettra d'identifier plus précisément les domaines à optimiser.

Comme mentionné précédemment, le déploiement des ressources essentielles peut être effectué à l'aide de l'Infrastructure en tant que Code (IaC). Bien que ce mode de déploiement soit vivement conseillé, il ne faut pas sous-estimer son coût.

Egalement, l'élaboration de runbooks, qui détaille les conditions préalables à la migration d'une ressource, ainsi que les vérifications à effectuer après le déploiement pour garantir son bon fonctionnement, est une étape incontournable. Cependant, il convient de noter que cela entraîne également des coûts.

La phase Migrate

Enfin, la phase de "Migration" démarre, marquant le début effectif de la migration. Une fois que tous les détails sont clairs, les calculs sont effectués et les ajustements aux réalités et aux besoins sont faits, le plan du projet peut être mis en œuvre. Si une documentation complète et précise a été réalisée lors des phases "Réflexion" et "Construction", il est envisageable de déléguer une partie de la migration sur le plan technique, notamment en cas de volume important. Pour estimer les coûts, il est possible d'utiliser des abaques pour évaluer le coût de la migration. Plus le volume de ressources à migrer est élevé, plus cette estimation se rapprochera de la fiabilité, en considérant que la migration d'une ressource représente plusieurs mois de coûts liés à son fonctionnement. De plus, un investissement préalable dans la compréhension et la description du périmètre à migrer permettra de raffiner ces coûts et de réduire les risques potentiels.

Pendant la phase de migration proprement dite, l'accent est principalement mis sur les aspects techniques. Au cours de cette étape, il y a peu d'opportunités d'optimisation à explorer.

Après la migration de l'infrastructure, étape par étape, une approche d'amélioration continue est mise en place pour maintenir les efforts d'optimisation. Cette démarche inclut l'application du modèle « 5R Gartner ». Dans ce cadre, l'objectif est d'exploiter des services Cloud managés, tels que ceux proposés par Azure sous la forme de PaaS (Platform as a Service). Cela peut impliquer l'adoption de la containerisation d'applications (CaaS) et le recours à des bases de données managées (DBaaS). De plus, lorsque cela est réalisable, l'évolution vers des services Serverless (tels que Function as a Service et Database Serverless) est envisagée.  

L'optimisation est un processus continu qui s'applique à la fois sur le plan technique, organisationnel et humain. Opter pour des services PaaS ou Serverless permet de décharger les responsabilités liées à des tâches automatisables ou peu valorisantes, en les transférant au fournisseur de services Cloud.

Une fois que la migration vers un fournisseur de services Cloud est accomplie, l'optimisation ne se limite pas à cette première migration. Elle englobe également la possibilité de conserver la flexibilité d'utiliser un second fournisseur de services Cloud, permettant ainsi des migrations entre différents prestataires de services Cloud, si nécessaire.

Cartographie, Priorités et Choix du Cloud Provider

Une étape cruciale de cette préparation consiste à établir une cartographie de l'existant et à déterminer un périmètre de parc et/ou de services à migrer. Pour y parvenir, des ateliers avec les parties prenantes sont essentiels pour identifier les particularités, examiner l'architecture existante et définir les limites et les atouts. Les outils de collecte de données fournis par les Cloud Providers facilitent le dimensionnement des ressources cibles.

Une fois cette phase achevée, vous disposerez d'un "High Level Design" qui résume les besoins globaux et les services à fournir dans la zone cible. Ce design vous permettra de comparer les offres de différents Cloud Providers et de faire des choix éclairés.

La Phase de Construction

Après une planification minutieuse vient la phase de construction ("Build"). C'est le moment de déterminer plus précisément les besoins, de dimensionner les ressources et d'obtenir une vision plus précise de l'infrastructure à migrer. Il est crucial de découper l'infrastructure en "business cases" et "domaines applicatifs" pour définir des priorités, identifier les risques et les traiter de la même manière que dans tout autre projet.

La migration vers le Cloud est également l'occasion de réfléchir à la transformation de votre SI et de vos applications. Il est recommandé de prendre en compte les "5R de Gartner" pour définir votre stratégie de migration : Rehost, Refactor, Replatform, Rebuild, Replace. En adaptant cette démarche, vous pourrez réaliser un "right sizing" des ressources, ce qui permettra de réduire les coûts et d'optimiser le TCO.

Conclusion

Optimiser votre migration vers le Cloud est un défi qui nécessite une préparation minutieuse, une compréhension approfondie des coûts et des besoins, ainsi qu'une solide stratégie. En suivant une démarche étape par étape, en tenant compte des aspects techniques et organisationnels, vous serez en mesure de maximiser les avantages du Cloud tout en minimisant les risques. Alors, n'attendez pas, planifiez soigneusement et réussissez votre migration vers le Cloud.

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